jeudi 8 janvier 2009

Les lois inconnues.

Mon mari n'aime pas les statistiques. Modéliser le hasard, c'est l'oxymore du siècle, le fond de commerce de la Française des jeux, bref (dit-il), une arnaque de dimension internationale. Des preuves ? Quand il part en vacances, il pleut. Ou il fait moche. Où qu'il soit, même là où d'ordinaire, on bronze. Les climatologues en perdent leur climatolangue et se mettent à élaborer frénétiquement des théories inédites, prouvant de manière indubitable que les errances d'El Niño maintiennent l'anticyclone des Açores sur Colmar du 12 au 26 juillet, et ce de manière cyclique depuis cette année. Je suis témoin. Naples en polaire, en plein mois de juillet, c'est mon mari. Et la météo actuelle sur la Canebière laisse à penser qu'il ne me dit pas tout de ses déplacements.
Les naufrages successifs de Jean Le Cam font partie de ces pieds de nez aux probabilités. Ils sont la preuve qu'on peut croire dompter le hasard, mais sûrement pas le sort.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"Coup du sort et hasard", ah la belle discussion possible entre deux houles ou autres !!!!

Sébastien a dit…

"les climatologues en perdent leur climatolangues" décidement, je sourit beaucoup ici! Merci...
(Tiens, les psychologues, ils ne perdent jamais leurs psycholangues, eux?)
S'il était possible d'influencer ton cher mari, il serait fort agréable de le tenir éloigné de la Bretagne, disons... les 30 prochaines années! Ma chère et tendre Nicoise qui a du mal a s'acclimater aimerait bien un peu de soleil! Merci!

Signé lti, le seul marin qui fait le Vendée globe virtuel à l'envers (si si vérifiez!)