jeudi 15 janvier 2009

La mauvaise éducation.

B. se tâte pour le leasing de son mari. Elle estime que certes, l'homme repasse, mais qu'il perd aussi un temps fou à ne rien faire, et surtout pas poncer les murs de la maison. Ce qui lui tient visiblement à coeur, à B. Donc, elle me prévient honnêtement du vice caché, afin que que je puisse donner mon consentement éclairé. mais bon, si je dois poncer moi-même...
Il y a quelques années, j'ai proposé à mon mari de travailler pendant qu'il s'occuperait de la maison, ce qui comprend : les enfants, les animaux, les courses, la paperasse, le ménage, la cuisine, le linge, tous les travaux du jardin, tous les travaux d'intérieur (y compris faire des tranchées dans la brique pour y passer des gaines) et diverses petites choses, comme rendre service aux voisins et papoter avec eux sur le pas de la porte. Il a refusé, à moins d'avoir une femme de ménage, un jardinier, etc... J'en conclus que ma mère m'a inculqué des notions de féminisme totalement obsolètes, et qu'elle aurait mieux fait de m'apprendre à dresser les hommes comme il faut au lieu de me faire croire que manier la truelle et pratiquer un métier de mec (mon premier boulot avait encore une représentation très masculine) était le nec plus ultra de la condition de la femme. Il est vrai que Maman chérie, éclectique jusqu'au bout de sa fille, avait également projeté de me faire faire un casting chez Monsieur Bernardin, et qu'elle est folle de joie depuis que je traîne mon boa à plumes de canari d'orchestre aux fêtes de la bière (faut qu'y en ait une qui l'fasse, chantait la Québécoise). Maman n'est pas à un paradoxe près. Quant à mon père, il a largement contribué à cette éducation déplorable, car il pensait qu'en matière de sexe faible, la meilleure défense était l'attaque. C'est ainsi que j'ai su très tôt lui apporter ses pantoufles, changer une roue, piocher dans la caillasse et raboter un mât, j'ai bien dit "raboter un mât", bande de rigolos virtuels.

8 commentaires:

Sébastien a dit…

Ton père t'a appris à raboter un mât?

Tu es née en Bretagne?

Zygielle a dit…

Ben non, il fait de la voile sur une rivière du nord-est de la France (berceaux de champions en dériveur, tout de même !). Il avait un Moth Europe avec un mât en bois...

Sébastien a dit…

Ah bon!
Mais quand même! (pouffement de rire)

"Mon père m'a appris à raboter un mât"

Ha ha ha! Tant pis, je veux bien passer pour le gros rigolo virtuel mais je me marre!
Tu es vraiment impayable!

Zygielle a dit…

Tu croyais que c'était le grand mât de "la Belle Poule" ?
Et la licence poétique alors ?
Le problème, c'est que comme je ne suis pas menuisière, je rabote chaque fois que le Titanic coule. Mais je sais faire plein d'autres trucs. Un peu plus organiques. Il va encore y avoir des points d'interrogation partout (je m'amuse, je m'amuse).

Sébastien a dit…

Bon, on va pas en rester là quand même!

organique????????? (y'en a assez là?)

heu... organique: lié à l'organe.
le chant? non? (ah oui c'est ton mari qui chante c'est vrai, quoique à la fête de la bière c'est un peu toi aussi, c'est ça?)

organique... qui peut se recycler donc... pffff
Bon je fais fausse route là!

Tu t'amuses bien au moins?

Zygielle a dit…

Je ne pensais pas au chant, mais à des activités manuelles se concluant quelquefois par un recyclage, il faut bien l'admettre. Mais j'ai abandonné tout cela il y a quelques années.
Et oui, je m'amuse.

PS : pour ceux qui penchent pour l'option "tueuse en série", je vous le dis tout de suite : raté. Quoique...

Sébastien a dit…

Sculpture sur bois?

Qui finit parfois recyclée en combustible dans la cheminée?

Poterie... mmmhumm!

Si c'est lié au moth... trop dur!
Je donne ma langue au "Boa à plumes de canari."

Zygielle a dit…

Tu chauffes, avec le boa et le canari !