Plus Argyronète effectue sa (prodigieuse) remontée vers le peloton de tête, plus il s'éloigne des Açores, ce qui est dommage, tant l'archipel a de charme.
Les Açores sont une sorte d'Irlande réchauffée, perdue au milieu de l'Atlantique Nord. L'herbe y est grasse, les vaches maigres, les ananas somptueux, le thé orange Pekoe délicat. On y randonne dans des forêts tropicales, on se baigne dans des eaux soufrées, on s'étale sous le soleil exactement, sur des plages de sable noir, dorloté par le mythique anticyclone. J'emploie le mot "mythique" dans son acception première, tant de l'anticyclone des Açores je ne connais que des récits télévisés. En août 2008, période à laquelle nous avons villégiaturé sur l'île de São Miguel, nous n'avons rencontré que des basses pressions. S'il faut en croire les plaisanciers qui avaient tenté cette année-là la traversée depuis le golfe de Gascogne, le fameux anticyclone s'était plié à la règle tacite quoique immuable qui veut que le temps soit systématiquement calamiteux lors de nos vacances, et était allé voir du côté des Bermudes si nous y étions.
C'est ainsi que partis à l'assaut du Pico da Vara, dans l'espoir d'entendre sur ses pentes le chant du rare et discret priollo, le bouvreuil des Açores, et de profiter de la vue promise par l'office du tourisme, nous y avons trouvé ceci :
La Promesse
La Réalité
On appréciera donc des Açores leur petit côté breton, qui veut que le soleil y brille une fois par jour.
On les aimera aussi parce que ces îles sont un paradis jailli du fond des eaux, planté comme par magie sur la route des navigateurs transatlantiques. J'y ferai peut-être escale au retour du Cap Horn, histoire de griffonner à la craie pixellisée le nom de mon bateau, devant le Peter Cafe Sport.
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