samedi 29 novembre 2008

Hydronirique

La question fondamentale abordée lors d'un de nos derniers cours a été de savoir quel sens était chez nous le plus prégnant (Gnoti seauton), à savoir : qu'est-ce qui s'impose à nous, le matin, au réveil ? La sonnerie du réveil, la lumière filtrant des volets, l'odeur du café ? (l'intervenante devait avoir un amoureux insomniaque, la veinarde).
Pour moi, ce sont les rêves, qui ne sont généralement pas considérés comme un sens. Les rêves s'imposent pourtant au corps et à l'âme, de telle sorte qu'on ne puisse douter de leur réalité sensorielle. Je suis visuelle, auditive, tactile, sans doute, mais surtout onirique. Mes rêves donnent à la journée sa couleur. Ils noient mes journées de sensations rémanentes et s'intègrent parfois subrepticement à mes souvenirs, ce qui crée des situations surréalistes et de mémorables quiproquos.
C'est ainsi que je rejoins chaque nuit la géographie mouvante d'un monde peuplé d'hommes.
C'est ainsi que je suis capable de suivre le périple d'un bateau numérique sur une mer statique.

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