lundi 22 décembre 2008

On dirait que je serais pas là.

Dans la vie d'une femme de marin virtuel, il y a quelquefois, malgré la lutte engagée pour garder les talons bien ancrés dans la réalité (et avec elle, les crèmes au caramel qui ne veulent pas prendre et 2 mètres de cubes de linge à attaquer par la face nord avec mon fer à repasser en guise de piolet), un désir obscur et paradoxal de virtualité. Par exemple, on dirait que je serais en vacances toute seule sur une plage paradisiaque. Il ferait 28°C, l'eau serait à 25°C sans une vague et un nageur sur 500 mètres. L'océan murmurerait sa berceuse. Le sable serait fin. Il y aurait des noix de coco, des dattes et des bananes et des poissons grillés au soleil. Il y aurait un orchestre de jazz rien que pour moi et au soir tombant, je chanterais comme Sarah Vaughan, appuyée contre le demi-queue et doucement enveloppée de vapeurs de contrebasse et de bugle. Le batteur serait délicat et même moi, je serais dans le rythme. La nuit serait longue et bleue. Voilà.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pas si paradoxal que cela ! Et surtout ces rêves éveillés, aussi virtuels soient-ils sont à savourer sans modération !
Bon voyage loin des houles réelles et virtuelles des vendéens du globe