Ma correspondante unique, B., est revenue de ses agapes familiales. Et figurez-vous que pour meubler la conversation, jusque là monopolisée par des bruits de machouille et de déglutition (on sous-évalue généralement le pouvoir de nuisance de la dinde aux marrons), elle n'a pas hésité -sacrée B. !- à parler de l'addiction de nos maris respectifs et privés. Ce qui a occupé, je cite, douze minutes de la soirée, c'est déjà ça de pris. A quelque chose, malheur est bon... Je retiens son astuce pour l'appliquer à mon prochain weekend au sein de ma belle-famille. Je n'ai aucune raison de ne pas espérer que mon beau-père ne se lance pas dans une course folle et chronophage pour rattraper son fiston, ce qui aura, je l'espère, l'heur de plaire à ma belle-mère.
Par ailleurs, B. s'étonne de voir l'épidémie s'étendre à d'éminents musiciens d'orchestre de ses amis, ce qui moi ne m'étonne guère, puisque la pratique de la musique n'a jamais empêché personne de s'adonner à des plaisirs coupables, j'en veux pour preuve les Rolling Stones, Iggy Pop, Anita O'Day, Janis Joplin, Charlie Mingus, Miles Davis, Samson François et autres joyeux compères, les musiciens classiques n'étant sans doute relativement épargnés que parce que ça ne se fait pas de le dire. On les sait d'ailleurs accro aux béta-bloquants -imaginez le trip dans les loges. Réponse donc, à l'innocente B. :
" Ne vous laissez pas aller à la désespérance ( c'est l'euphémisme du désespoir, mais que diable, assumons le désespoir, Barbara le faisait bien, elle !) : le premier violon n'est qu'un béjaune des technologies modernes, et en plus, il doit attendre l'entracte pour assouvir ses vices. Alors que les trompettistes et les trombonistes (on dit comme ça chez nous), profitant de la place peinarde qui est généralement la leur (au fond, contre le mur), savent depuis longtemps lire "Paris Turf" et consulter leur messagerie Bouygues PENDANT le concert. Références bibliographiques : moi-même, ma vie, mon oeuvre et mes potes, et (certainement, il suffirait de le lire...), Lehmann Bernard, "L'orchestre dans tous ses éclats, ethnographie des formations symphoniques", Paris : la Découverte, 2005, 261p. J'ajouterai que le premier violon n'a pas loisir de planquer son verre de bière quand il officie, ou du moins pas celui de le boire, alors que mes copains, si." (Et moi donc!)
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