jeudi 26 décembre 2024

Tournez, mes mèches.

 Argyronète est considérablement ralenti par l'absence de pack "changement de voiles" d'équipage. Ces derniers temps, j'ai navigué avec des voiles inadaptées à la compétition, et ça ne va pas s'arranger. Dans la zone australe qui est le théâtre actuel de mon déplacement plutôt sinueux, les vents semblent se jouer de toute logique, du moins celle qui veut que dans mon connu de plaisancière estivale en zone océanique septentrionale tempérée de langue française et à l'est du méridien de Greenwich, le vent, c'est le Noroît, point barre.

Et puis, ça ne tournicote pas dans le bon sens, par là, et je me fais avoir régulièrement. Il faut savoir que les dépressions de l'hémisphère sud tournent dans le sens des aiguilles d'une montre, à l'inverse de celles de l'hémisphère nord. C'est ce sens anti-horaire qui est responsable du fait que les tièdes vents du sud annoncent généralement la pluie dans mes collines du Nord-Est. Et ce joyeux manège est intégralement lié à la force de Coriolis, celle-là même qui est prétendument à l'œuvre lors de l'écoulement de l'eau par la bonde de votre lavabo (1).

Ces histoires de rotation ont quelque chose de fascinant. Un de mes patients se demandait récemment si les intestins des habitants de l'hémisphère sud étaient enroulés dans un sens opposé à celui des entrailles des habitants de l'hémisphère nord, ce qui aurait pu avoir des conséquences médicales, notamment du point de vue des massages abdominaux facilitant le transit intestinal. Le paradigme est intéressant, certainement plus que celui qui a valu à deux éminents chercheurs français un IgNobel d'anatomie pour cette surprenante étude. Amis des bigoudis, prenez-en de la graine !

(1) Prétendument. Renseignez-vous.


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