jeudi 29 janvier 2009

Sur la grève abandonnée...

En fait, la crise "bachophile" de B. était purement professionnelle. Ha, bon, ouf, j'aime mieux ça. Et puis, ça me permet d'entrevoir une explication valable à la grève inter-professionnelle qui a sévi aujourd'hui. En tant que manifestante à l'occasion, resquilleuse de tramway et dangereuse activiste estudiantine, je suis de tout coeur avec mes futurs camarades de quand je serai syndiquée, surtout si on leur impose Bach pendant le boulot. Non aux bach-otages !
Cette chère B., en plein syndrome de Stockholm, me nargue en me conseillant Buxtehude. C'est pire que Bach, dit-elle. Eh bien non, ce n'est pas pire. Au contraire. Bach, il avait la buxtehude-attitude. C'était rien qu'une groupie du pianiste du XVIIIème, Johann-Sebastian. Après, il a un peu bossé, et puis le monde avait changé, avec le développement des médias et tout et tout, il s'en est bien sorti. Un peu comme Billie Holiday et Madeleine Peyroux : c'est pareil, mais Billie, c'est vachement mieux.
Et donc (j'en reviens à ma masochiste correspondante), elle me conseille Buxtehude en me laissant croire qu'après cela, les variations Goldberg seront à mes oreilles aussi désirables que du Coltrane. Oh, l'autre, eh. Occupez-vous donc de votre homme qui file un mauvais coton. Il est dans les choux, le Bob Cramer national, non ?

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