La route de Gibraltar au Cap Vert est prisée non seulement des voiliers mais également des requins, dont elle constitue une importante voie de migration. Mon mari me l'a vendue comme étant un passage hautement dangereux, au même titre que l'Amazone (et ses piranhas) ou le pont de Bergerac (et ses silures). En réalité, on est loin de la côte sud-africaine et des villégiatures des grands requins blancs, et encore plus loin de cet ouvrage de zoologie, à l'origine d'affligeants mais distrayants nanars.
L'un d'entre eux (En eaux très troubles) gratifie le spectateur d'une mémorable scène d'apnée, au cours de laquelle Jason Statham (le nouveau Jean-Claude Van Damme) décide de faire une sortie de sa station sous-marine, quasiment en costard-cravate - parce qu'on a la classe ou on ne l'a pas -, et à 7000 mètres de profondeur. Afin d'éviter que ses sinus soient écrabouillés par la pression, il les remplit d'eau de mer (il est malin, Jason). Ça pique un peu, mais ça lui permet de circuler entre les requins préhistoriques et les krakens (qu'il dézingue dans la foulée) pendant une minute chrono en conservant un massif facial propice à la perpétuation de son rôle dans Mégalodon 3.
Cet exploit apnéique ravale les cascades de Tom Cruise au niveau de l'empilement de trois cubes par un gamin de deux ans normalement constitué, mais reste bien en deçà des activités habituelles du Professeur Mimichsud, personnage issu de mon cerveau malade fertile, chimère de Stéphane Mifsud et de mon actuel coach d'apnée, Michel Lervat, que je suspecte de mourir d'envie de figurer sur ce blog, et à qui je fais ce cadeau et rends hommage en ce jour de son 88ème anniversaire.

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