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samedi 1 novembre 2025

Le savoir-vivre des îliens

 J'évoquais dans l'article précédent mon amour des îles, asiles du marin en détresse. Bula, après une descente épineuse vers le sud (j'en veux pour preuve cette image, ainsi qu'une vidéo fort houleuse visible sur le blog de Philippe), est arrivé hier à Lanzarote.

 

 A ce niveau de houle, je serais dans un état 
qui contraindrait l'équipage soit à me mettre au menu,
soit à faire de ma carcasse une offrande à Cthulhu.

 Le pouvoir évocateur du blog sus-cité est tel que je me sens obligée d'aller me requinquer en visionnant les photos des ports, des plages et des terres volcaniques de Lanzarote, qui n'ont, à ces latitudes, rien à voir avec celles, verdoyantes, des Açores. Ici, on est dans le zen, le minimalisme, le tout pelé que l'on ne trouve en France qu'au prix de ses jambes et de virées en haute montagne.

Mais il y a de la verdure quand même, et pas n'importe laquelle. Comme dans toute terre volcanique digne de ce nom pousse à Lanzarote notre bienfaitrice la vigne, dont le fruit est capable, moyennant quelques menues manipulations anthropiques (ce qui est presque un pléonasme), de faire oublier au quasi-cadavre de l'équipière le fait qu'elle revient d'un vaisseau aussi inhospitalier que le Nostromo (1).

C'est ainsi que s'offre au regard du touriste avisé (donc randonneur) le merveilleux et unique paysage de la Geria, avec ses murets de lave en fer à cheval embrassant les ceps de vigne pour les protéger des vents dominants.  

 

 Que ne ferait-on pas, pourvu qu'on ait l'ivresse...

 (1) Je m'attelle dès à présent à un article princeps qui mettra en évidence le fait que le film Alien (et son exhibition d'entrailles) soit purement et simplement une allégorie du mal de mer. 

 

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