La découverte du requin-lutin (ou requin-gobelin, ce qui me semble plus adapté, ou encore de son joli nom scientifique Mitsukurina owstoni) m'a mise en émoi.
La bête tient de la pelle à tarte et du monstre d'Alien, dont elle a la mâchoire protractile, ce qui est d'une absolue traîtrise. Projetée en avant, cette mâchoire peut atteindre 9% de la longueur totale du corps (soit 40 cm pour un bestiau de 4m50). C'est un peu comme si votre chirurgien esthétique vous dotait de lèvres épaisses de 15 cm dans le sens dorso-ventral, ce qui ne serait rien comparé à l'ornement traditionnel des femmes Mursis de rang social élevé.
Une femme Mursis de haute caste.
La pelle à tarte est truffée d'ampoules de Lorenzini, ce qui permet à mon nouvel ami de chasser dans les ténèbres des grandes profondeurs, plutôt tranquillement car l'animal semble particulièrement lent (il passe toute son énergie dans l'élan vital de sa mandibule). Je précise qu'aux profondeurs où il évolue, il risque peu de croiser un plongeur. Vous ne ferez donc que dans un musée risette à sa sympathique bobine, empaillée pour l'occasion et l'éducation naturaliste de nous autres, pauvres terriens.
Vue plus explicite de l'appendice du requin-lutin.

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